Multiversum de Leonardo Patrignani
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Résumé :
Alex vit en Italie, Jenny en Australie. Ils ont seize ans. Un lien subtil les unit depuis toujours : un dialogue télépathique qui surgit sans prévenir, dans un état d'inconscience. Jusqu'au moment où les adolescents décident de se rencontrer pour la première fois. Mais le jour de leur rendez-vous, ils sont là tous les deux au même endroit, cependant ils ne peuvent se voir... Ils découvrent qu'il existe une infinité d'univers parallèles et que la réalité qui les entoure n'est qu'une de ses multiples dimensions. Une vérité qui bouscule totalement leur existence, détruisant toute certitude sur leur monde. Comment Alex et Jenny pourront-ils se retrouver pour vivre leur amour ? Alors même que leur destin semble lié à celui, inéluctable, de la Terre...
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Date de sortie : Mai 2013
Disponible en format Poche : Non
Avis : En entendant parler de ce livre et en voyant la couverture j'ai tout de suite eu envie de le lire. Déjà parce que j'aime beaucoup toutes les histoires ayant traits avec le temps et les univers parallèles, et entre la couverture et le résumé, je pensais faire le plein de science-fiction romantique.
Malheureusement j'ai assez rapidement déchanté... Selon moi le livre ne tient pas toutes ses promesses. Enfin, il n’a pas répondu à mes attentes en tout cas.
Alors, pas de panique, je ne dis pas que le livre est mauvais, ça serait complètement faux.
Mais je suis déçue. L'idée de départ est très attrayante, deux jeunes gens liés à travers le monde par un canal psychique, cherchent à se retrouver sans preuve de leur existence. Là dessus se greffe la théorie des univers parallèles, la menace d’une fin imminente détruisant l’ensemble des espaces-temps, et bien sûr Jenny et Alex sont les détenteurs d’un pouvoir immense capable de tout sauver.
Bon, outre le côté exagéré où les héros ne doivent plus seulement sauver LE monde mais carrément TOUS les mondes du multivers existants (on va loin dans la surenchère), l’histoire ne se prive pas pour cumuler tous les clichés possibles. L’histoire d’amour entre les ados manque de profondeur, leur personnalité est prévisible, et on a même droit aux interminables déclarations d’amour vues, revues et re-re-revues. Les personnages manquent vraiment de signes distinctifs, de ce petit quelque chose qui les rend attachants, détestables, troublants, inoubliables…. Tout simplement unique ! C’est très dommage car je n’ai pas réussi à créer l’empathie nécessaire pour vivre l’histoire à travers eux.
J’ai aussi cette désagréable impression que l’auteur a voulu traiter plusieurs sujets en même temps et qu’il n’a pas vraiment réussi à se positionner. Ni dans son style, ni dans son sujet. En lisant j’ai parfois eu le sentiment qu’il y avait des scènes en trop, ou que d’autres auraient du être abordées différemment pour un ensemble plus harmonieux.
On n’échappe pas au cliché du voyant mystérieux, ni de l’homme détenant toutes les informations mais n’en donnant aucune d’utile, pas même à celui du meilleur ami geek. Tout mis ensemble, c’était un peu trop pour moi.
Je vais quand même parler de ce qui m’a permis de lire le livre jusqu’au bout :
Comme je le disais plus haut, l’idée de base est intéressante. J’avais envie d’en savoir plus sur le Multivers, sur le lien entre Alex et Jenny et le pourquoi de ce lien. Cette envie m’a accompagnée dans ma lecture. Et, bizarrement, si je n’ai pas été surprise par ce premier tome, je reconnais qu’il ne manque pas de rebondissements. Ce qui facilite la lecture. Chaque fin de chapitre pousse à lire le suivant, et les actions s’enchaînent assez bien. Ensuite, point fort ou faible selon les goûts, le côté un peu fantastique. Certains passages donnaient la chair de poule. Sans que ce soit paranormal, puisqu’il s’agit de science-fiction, le ressentit penchait plus dans le fantastique. Ce qui peut plaire, ou pas. De mon côté j’avais vraiment envie d’un livre de pure science-fiction, donc forcément cela m’a un peu gênée, mais bon, c’est un choix artistique. Quitte ou double.
Je ne sais pas encore si je lirai le tome 2. Je n’en fais pas une priorité mais je ne l’exclue pas non plus.
Je conclue en disant que ce qui est assez paradoxal au final c’est que l’idée de départ est bonne, fraiche, mais que le rendu manque d’originalité.