On retrouve dans ce livre l'équipe du Guet de nuit (qui s'occupe aussi maintenant du jour) d'Ankh-Morpork (et que l'on voit déjà dans Au guet !, Le guet des Orfèvres, Pieds d'argile, Va-t-en guerre et Le cinquième éléphant). Leurs aventures se suivent, mais pour ceux qui n'ont pas lu les livres précédents, ce n'est pas un problème, on peut comprendre Ronde de nuit sans souci.
Comme toujours lorsque Pratchett raconte les aventures du Guet et de Vimaire, il traite avant tout de politique, même si là c'est à prendre sous un angle plus large que les habituels jeux de pouvoir parmi les classes dirigeantes d'une cité puisqu'il aborde aussi le thème des révoltes urbaines et de la façon de les gérer. Mais surtout, ça parle de voyage dans le temps, avec une version un peu modifiée du paradoxe du grand-père, et surtout la question du serpent qui se mord la queue : est-ce que les choses étaient obligées de se passer ainsi ? est-ce que quand j'étais jeune c'est la version plus âgée de moi que j'ai rencontrée ? en gros, qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui ne l'est pas ?
À son habitude, Pratchett ne donne pas de réponse, et laisse même certains indices volontairement dans une semi obscurité, ce qui fait qu'il faut vraiment bien cogiter sur la fin du livre, mais en même temps c'est ce que j'aime avec les Annales ^^